TOGO - 3 juin 2008 - APANEWS
Le collectif des familles des victimes togolaises d'un accident d'hélicoptère survenu en juin 2007 en Sierra Leone a assigné en justice l'assureur de la Fédération togolaise de football (FTF) et dénoncé mardi le « laxisme » des autorités dans la gestion du dossier.
« Les familles des victimes ont l'impression d'être abandonnées. Ceux qui sont morts ont laissé des enfants et personne ne demande ce que ces enfants sont devenus », a regretté Maître Dodji APEVO, avocat au barreau de Lomé et porte-parole du collectif des familles des victimes.
Il a soulevé les regrets des familles des victimes sur le fait qu'aucun programme officiel cohérent ne leur ait pas été soumis par le gouvernement à l'occasion du premier anniversaire du drame.
Une vingtaine de Togolais dont l'ancien ministre des Sports, Richard Atipoé, sont morts dans un accident d'avion survenu le 03 juin 2007 à Freetown après le match gagné par les Eperviers (1-0) face à la Sierra Léone en éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations de football 2008.
Une messe catholique a été dite mardi matin dans la capitale togolaise en présence du ministre de la jeunesse et des sports et des membres de la FTF tandis qu'au même moment, la famille et les amis de l'ancien ministre des sports Richard Atipoé, décédé dans le crash ont participé à une autre messe catholique.
Au-delà d'une reconnaissance nationale souhaitée par le collectif, les familles des victimes exigent une réparation du préjudice subi.
A part une enveloppe de 2 millions de francs CFA remise à chaque famille pour les obsèques, aucun autre geste n'a été fait à leur endroit par l'Etat togolais, celui de la Sierra Leone ou de la part de l'assureur de la FTF, regrettent les familles.
« Avant de partir, la fédération avait souscrit une police d'assurance et j'ai tenté d'approcher la compagnie d'assurance pour régler cette affaire à l'amiable mais ils ont interprété à leur manière le contrat en estimant que toutes les victimes ne doivent pas être prises en compte dans leur contrat qui, pour eux, ne concerne que les joueurs et les dirigeants », a expliqué Me Dodji Apevon.
Selon lui, le nombre de personnes assurées par la FTF dépasse largement le nombre de joueurs et de dirigeants qui ont fait le voyage.
LA FTF a assuré 45 personnes (joueurs et dirigeants) non dénommées. Mais il se fait que seul un dirigeant de la FTF soit mort dans l'accident et les autres victimes sont des employés de la FTF que la compagnie d'assurance ne veut pas prendre en charge.
« Comme on a pas pu s'entendre, j'ai été obligé de les assigner en justice », a ajouté l'avocat. Le dossier sera d'ailleurs plaidé vendredi prochain.
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