lundi 28 juillet 2008

Togo : la route nationale No. 1 coupée après l'effondrement d'un pont

LOME, 28 juillet (Xinhua) -- La route nationale No. 1 du Togo, reliant Lomé aux autres pays de l'Inter land, a été coupée après qu'un pont sur le fleuve Haho s'est effondré, suite à un pluie diluvienne qui s'est abattue dans la région pendant trois jours.

Ce pont, vieux de quarante ans, n'a pas pu résister aux puissantes vagues d'eau du fleuve.

Le Premier ministre togolais Komlan Mally s'est rendu sur les lieux pour évaluer l'ampleur des dégats, affirmant que le gouvernement allait prendre des mesures urgentes pour rétablir la circulation.

Avant le rétablissement de la situation, les véhicules sont conviés à emprunter la nationale No. 2 afin de relier la nationale No. 1 au niveau de la ville d'Atakpamé à près de 200 km de Lomé.

L'artiste togolais King Mensah en tournée au Canada en août prochain

L'artiste togolais King Mensah, a confié lundi à APA qu'il s'apprête à entamer une tournée au Canada, au mois d'août prochain

«Actuellement, je suis en tournée nationale dans tout le Togo et dès après, je m'envole pour le Canada pour une autre tournée dans cinq villes», a-t-il précisé.

L'artiste entend y présenter son dernier album sorti au début de cette année 2008. «Yétoman, mon dernier album, marche fort et je suis fier de le dire. Un cadeau qui n'est pas accepté devient un fardeau», estime le roi Mensah.

King Mensah a véritablement découvert l'univers musical depuis 1996, l'année de sortie de son premier disque « Madjo » (je vais partir, en Mina, langue parlée au Sud Togo).

Malgré ses plus de dix ans de carrière couronnée de succès, King Mensah n'est pas à l'abri des soucis. «Nous n'avons pas un bon studio d'enregistrement. Les salles de spectacle et les matériels de sonorisation se font rares », déplore-t-il.

« La piraterie nous tue. C'est misérable que l'on puisse retrouver nos disques dans les rues à 400 ou 500 F l'unité. Ca fait pitié. Nous voulons juste vivre de notre art» clame l'artiste togolais.

Ayaovi Papavi Mensah (de son vrai nom) a réussi une fusion à partir des instruments africains, et offre cinq albums qui s'appuient sur sa voix unique, baignant dans une musique afro-jazz, pop et rock.

Mensah a débuté ses activités artistiques dès l'âge de 9 ans, période à partir de laquelle il prend activement part à un corps de ballet traditionnel suite à l'enseignement des vertus du chant qu'il a reçu de son père.

En plus de la musique, sa passion, il est également dans le social et a crée un orphelinat dans la localité d'Agbodrafo, à 25 km à l'est de Lomé.

«Mon orphelinat compte beaucoup pour moi. Il y a pour le moment, 25 enfants qui ont fait 100% de réussite cette année, à l'école. Aujourd'hui, j'ai la force de les aider; et je le fais », affirme l'artiste qui n'a pas caché son amertume à l'endroit des enfants de rue.

«Quand je vois les enfants traîner dans les rues, ça me fait mal, puisque j'ai frôlé cette situation», dit l'artiste dont l'orphelinat dénommé "fondation King Mensah" a vu le jour en Juin 2005.

«Nous ne faisons pas du porte à porte pour demander qu'on nous aide. Même le simple bonjour d'un passant est déjà un apport précieux. Cela peut contribuer à éduquer et à donner du plaisir à ces enfants. Ils se diront qu'il y a quelque part des gens pensent à eux», affirme l'artiste, récemment distingué «officier de l'ordre du Mono» par le Chef de l'Etat togolais.

La discographie de King Mensah est marquée par cinq grands titres à succès, connus de tous les Togolais. Ils s'agit de Madjo (1996); Edjidodo (le courage, 1998); Mensah Mensah (2000) ; Elom (Il m'aime, 2002) et enfin, Yétonam (Il a répondu à mon appel) cette année 2008


TOGO - 22 juillet 2008 - APANEWS

vendredi 25 juillet 2008

TOGO : Nouveau départ ......Tout est urgent...


Entré par surprise dans l’histoire du Togo, à la suite de la disparition, le 5 février 2005, de Gnassingbé Eyadéma, son fils et successeur à la tête du pays, Faure Gnassingbé, a tardé à acquérir une légitimité démocratique. D’abord perçu comme un personnage imposé par cette même armée qui perpétua le règne de son défunt père, il passait pour un simple faire-valoir, un homme lige propulsé un peu malgré lui, incapable de prendre la moindre décision…
L’élection présidentielle d’avril 2005 n’a pas été pour améliorer les choses. Si Faure, comme l’appellent ses compatriotes, a été déclaré élu au premier tour, l’opinion a gardé de ce scrutin l’image - qui a fait le tour des télévisions du monde entier - d’un groupe de militaires entrant dans un bureau de vote pour disperser des électeurs réputés proches de l’opposition et arracher les urnes. Et, plus grave, le souvenir de 400 à 500 personnes tuées dans les manifestations qui suivirent la proclamation des résultats.
Mais Faure Gnassingbé allait très vite entreprendre des actions de nature à faire oublier les conditions de son arrivée aux affaires. En commençant par des concessions, qui ont abouti à la signature, en août 2006, d’un « accord politique global » par tous les partis, y compris la très frondeuse Union des forces de changement (UFC) de l’opposant historique Gilchrist Olympio. Avant d’organiser, en octobre 2007, des élections législatives anticipées jugées « globalement satisfaisantes » par tous les observateurs. Un mois plus tard, les partenaires multilatéraux du Togo décidaient de reprendre leur coopération avec le pays après l’avoir boycotté depuis 1993 pour « déficit démocratique ».
En dépit de cette respectabilité nouvelle, une épée de Damoclès continuait de planer au-dessus du chef de l’État : les velléités de son demi-frère, ministre de la Défense, Kpatcha Gnassingbé, qui lui disputait la légitimité et agitait la menace d’un coup d’État. Faure a résolu la question le 13 décembre 2007, en limogeant Kpatcha.
Depuis ce jour, seulement, il a réellement pris le pouvoir. Il lui reste à changer le quotidien éprouvant des 6 millions de Togolais. Dans un pays où tout est urgent, ses compatriotes ne peuvent plus se satisfaire de promesses de changement et d’ouverture. D’autant que les mêmes hommes qui entouraient Gnassingbé père demeurent parmi les proches du fils. Et que les mêmes méthodes persistent. Telles les interpellations récentes et répétées de Jean-Paul Agboh Ahouélété, directeur de publication du mensuel Focus Infos, par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
Après s’être employé à consolider son pouvoir, Faure Gnassingbé doit désormais montrer qu’il est capable d’apporter des changements concrets sur le plan économique et social. C’est ce qu’attendent les Togolais

Apurement de 24 millions USD d’arriérés du Togo à la BAfD

Tunis, Tunisie - Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAfD) a approuvé à Tunis un programme d’apurement des arriérés du Togo à hauteur de 24 millions de dollars US, a annoncé le groupe bancaire dans un communiqué transmis jeudi à la PANA.

Le conseil a considéré que le Togo, en tant qu’Etat fragile, satisfait aux critères requis pour bénéficier de l’assistance de la Facilité en faveur des Etats fragiles, un nouveau mécanisme de la BAfD qui prévoit une assistance opérationnelle supplémentaire aux pays sortant de conflit ayant satisfait à deux conditions principales: engagement du pays à consolider la paix et la sécurité et mise en oeuvre de politiques macroéconomique saines et transparence des comptes publics.

A ce titre, il a noté que "les autorités togolaises ont donné plusieurs signaux positifs de leur engagement à consolider la paix et la sécurité", indique le communiqué qui cite la tenue à Lomé du dialogue inter-togolais en 2006 qui a abouti à l’Accord politique global, l’organisation des élections législatives dans des conditions relativement acceptables en octobre 2007 suivie de la formation d’un gouvernement d’ouverture.

Par ailleurs, le Togo a mis en oeuvre d’importantes réformes macroéconomiques et structurelles depuis 2006. La gestion budgétaire est devenue plus prudente et rigoureuse et le pays a entamé la restructuration de plusieurs secteurs-clé de l’économie, notamment le secteur financier et les sous-secteurs du coton et des phosphates où de graves problèmes de gouvernance avaient été relevés, ajoute le communiqué.

En 2008, le pays s’est engagé à poursuivre ces réformes dans le cadre d’un programme triennal appuyé par la Facilité pour la réduction de la pauvreté (FRPC) du FMI.

Ce programme devrait permettre au pays de bénéficier d’un allègement de sa dette extérieure au titre de l’Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale.

La décision du conseil d’administration permet au Togo de normaliser ses relations avec le Groupe de la BAfD, qui souffraient depuis 2001 d’une accumulation d’arriérés s’élevant à 24,2 millions de dollars US au 31 décembre 2008, y compris les échéances non payées de 2008.

Compte tenu de la situation financière fragile du Togo, la quote-part du pays dans le programme d’apurement des arriérés a été limitée au seuil symbolique de 1%.

Par cette décision du conseil d’administration, "la BAfD marque sa ferme volonté d’accompagner le Togo vers la sortie de crise aux côtés des autres partenaires du pays".

Dans la perspective de la reprise effective de ses activités au Togo, une mission de la BAfD s’est rendue au Togo la semaine dernière afin de préparer un document de stratégie par pays intérimaire. La mission a mené des discussions avec les autorités togolaises sur les priorités à court et moyen termes du gouvernement, priorités qui orienteront les domaines d’interventions de la banque dans les mois à venir.

L’engagement de la BAfD en faveur des pays post-conflit remonte à juillet 2004, date à laquelle le conseil a approuvé la création de la Facilité pour les pays sortant de conflit (FPPC) qui a permis d’apurer à ce jour, les arriérés de cinq pays, à savoir le Burundi (octobre 2004), la République du Congo (décembre 2004), la République centrafricaine (décembre 2006), le Liberia et Comores (décembre 2007).

Tirant les leçons de ces opérations, le Groupe de la BAfD a décidé d’accentuer son soutien aux pays post-conflit, en approuvant, fin mars 2008, une nouvelle Facilité en faveur des Etats fragiles (FEF), inspirée des mécanismes du FPPC, et qui contient d’importantes innovations.

La plus importante réside dans la création de plusieurs guichets au sein de la Facilité, en vue non seulement d’apurer les arriérés, mais également de mettre à la disposition des Etats fragiles, un appui opérationnel supplémentaire à l’allocation normale et un appui sélectif au renforcement des capacités. Le Togo est le premier pays à bénéficier de cette facilité.

Tunis - 24/07/2008

Pana

jeudi 3 juillet 2008

L’Etat veut mettre un terme aux publicités mensongères à la télévision et à la radio

Togo : les praticiens traditionnels rendent l’antenne !
L’Etat veut mettre un terme aux publicités mensongères à la télévision et à la radio

Les praticiens traditionnels ont jusqu’au 01 octobre prochain pour cesser la publicité de leurs médicaments à la télévision et à la radio togolaises. Selon la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), qui a annoncé l’interdiction début juillet, ces annonces présenteraient une menace pour la population du pays. La Haute Autorité entend remettre de l’ordre en appliquant la loi en vigueur depuis 2001.



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vendredi 21 juillet 2006

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Par Christelle Sélom Mensah

« Docteurs », arrêtez vos publicités mensongères ! La loi togolaise de 2001 relative à l’exercice de la médecine traditionnelle au Togo interdit aux praticiens de faire de la publicité mensongère. De même, l’article 45 prévoit l’interdiction des annonces dont les médicaments n’ont pas eu l’assentiment du ministère de la Santé. « Jusque-là, la loi n’était pas appliquée. Or, tous ne sont pas de bons praticiens. Il faut donc faire le tri entre eux, pour le bien de la population », souligne le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), qui entend faire appliquer les textes. Les quelque 500 praticiens, actuellement sur les ondes du pays, ont jusqu’au 1er octobre pour arrêter leurs activités médiatiques. Passée cette date, des sanctions financières seront prises à leur encontre. Les radios et télévisions qui continueront à diffuser lesdits programmes seront, quant à elles, passibles de suspension d’antenne.

Interdire pour mettre de l’ordre

« A notre niveau, nous souhaitons simplement mettre de l’ordre parmi les praticiens. Savez-vous que certains malades meurent faute de soins ? Ils préfèrent aller se soigner chez leurs ‘docteurs’ et quand ils arrivent dans les hôpitaux il est déjà trop tard pour eux ! », explique un des membres de la Haute Autorité. « Tous ne sont pas mauvais, souligne un haut membre d’URATEL (Union des rAdios et télévisions libres du Togo), mais il est vrai que certains sont des vendeurs d’illusions ! » Dans le pays, ils n’hésitent plus à se faire appeler ‘docteur’ ou ‘professeur’ sans posséder les diplômes qui s’y attachent. D’autres prétendent pouvoir guérir la maladie du VIH sida. « Aucun n’a encore jamais apporté la preuve qu’il a guéri le sida. Dans nos réunions, nous leur conseillons de ne pas utiliser le mot de la maladie à tort et à travers. Le fait de se faire appeler ‘docteurs’ ou ‘professeurs’ leur est également fortement déconseillé », explique M. Osé, vice-président des thérapeutes praticiens du pays, d’accord pour un « nettoyage » de la profession.

M. Osé, lui-même tradipraticien dans le district 5 de la capitale, reconnaît que tout n’est pas parfait. « Il est vrai que nous avons des problèmes. Mais nous sommes soucieux d’enlever les personnes incompétentes qui font de l’ombre à nos activités. Notre activité est d’une grande aide à la population et passer par les médias sert à informer les Togolais. Ceux qui me voient à la télévision savent que je possède des produits anti-vénéneux. En cas de morsures de serpents, il faut savoir au plus vite à qui s’adresser », éclaire le vice-président. M. Amouzou, directeur de la section sociologie à l’université de Lomé, précise le danger. « Les thérapeutes mensongers sont les plus dangereux. Ils prétendent pouvoir guérir telle maladie. Ce qui s’avère faux car leurs malades meurent au bout de quelques semaines, faute de soins adaptés à leurs souffrances. »

La survie des chaînes et des stations menacée

« Au départ, se tourner vers ces ‘professionnels’ vient d’une conception traditionnelle selon laquelle ils seraient en contact avec les esprits. Les malades considèrent que tout ce qui est spirituel peut conduire à leur guérison. 65% de la population préfèrent recourir à ces personnes, qui possèdent à leurs yeux toute la légitimité du monde parce qu’ils passent à la télé », précise l’universitaire. Poussant la population à faire d’avantage appel à eux plutôt qu’aux hôpitaux publics. « Par ailleurs, le coût de ces médicaments est parfois jusqu’à dix fois moins cher que ceux des pharmacies », poursuit-il. Dans le pays, il faut compter 100 000 Fcfa (152,45 euros) pour une césarienne à l’hôpital, tandis que certains praticiens la proposent gratuitement à la télévision. Pour les plus modestes, le choix est vite fait. Ce sont parfois les conditions de traitement dans les hôpitaux qui finissent par éloigner les malades du système de santé classique. Au Centre hospitalier universitaire de Tokoin de la capitale, les médicaments sont quasiment tout le temps à la charge du patient. Pourtant, même une fois en sa possession, ils ne lui sont pas systématiquement administrés.

« Nous voulons comprendre cette interdiction. L’état nous bloque alors que la Chine a fait sa révolution grâce à la médecine traditionnelle », argumente le président d’un grand média togolais qui a souhaité garder l’anonymat. Les sommes versées par les praticiens varient selon le média et le temps de passage : il faut compter entre 25 et 80 000 Francs Cfa pour une heure, (respectivement 31,11 euros et 121.96 euros) pur 30 à 45 minutes d’antenne à la télévision, Et il faut compter de 10 à 15 000 FCFA (15 à 22,8 euros) pour 30 minutes à la radio. Seules deux chaînes de télévision togolaises font circuler ces annonces : RTDS et TVsion. « Nous aimerions augmenter les prix, mais nous savons que les praticiens ne pourront pas suivre », commente un membre de la RTDS qui a souhaité garder l’anonymat. Les radios sont plus nombreuses, CanalFm, Xsolaire radio Victoire, Carré Jeune ou radio Avenir.

Couper la diffusion de ces publicités revient à appauvrir considérablement les chaînes et les radios concernées. L’argent versé par ces thérapeutes équivaut parfois à 50 % des revenus de ces médias. « Si nous ne payons plus les redevances à l’avenir, il est sûr que nous disparaîtrons. Vous savez, nous gênons beaucoup de gens. Il y a lieu de s’interroger si ce ne s’agit pas d’une censure cachée ? J’aimerais simplement que la justice fasse efficacement son travail. Beaucoup de praticiens vont être interdits par cette mesure alors que les véhicules qui circulent pour faire la même publicité ne sont pas inquiétés », s’inquiète le président du média togolais. « Nous sommes d’accord avec ses arguments, seulement le cas des véhicules est du ressort du ministre de la Santé, non du nôtre. Et nous ne pouvons sacrifier la vie des populations pour de l’argent », précise le président de la HAAC. Interrogé par Afrik, le ministère de la Santé n’a pas souhaité s’exprimer sur la question...


Source : http://www.afrik.com/article10128.html