Après une subvention du prix du carburant entre janvier et avril 2008, pour un montant de 10 milliards de FCFA, l'Etat togolais soutient aujourd'hui ne plus pouvoir maintenir le prix actuel des carburants, eu égard à la flambée du prix du pétrole sur le marché mondial.
Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Adji Otteth Ayassor, a déclaré, catégorique, jeudi soir à l’Assemblée nationale, lors des questions orales au gouvernement interpellé sur la cherté de la vie, que l’Etat ne peut pas maintenir éternellement le prix des carburants.
"Nous avons fait des efforts jusqu’à présent pour contenir le prix des carburants. Mais, si cette flambée continue de cette manière, et que nous ne sommes pas en mesure de soutenir les prix, le gouvernement va avoir à statuer", a expliqué le ministre des Finances, avant d'annoncer : "nous ne pouvons pas vous dire ici que le gouvernement prend l’engagement que le prix des carburants ne va pas augmenter demain".
L’intervention de l’Etat pour maintenir les prix à la pompe sur la période janvier-avril 2008 représentait un manque à gagner d’environ 10 milliards de FCFA pour le budget national.
"Il en résulterait, si l’on n’y prend garde, un déséquilibre des prévisions budgétaires de la loi des finances 2008 car l’intervention de l’Etat en matière de soutien au secteur des produits pétroliers a atteint ses limites", avait averti le gouvernement lors du conseil des ministres de la dernière semaine de mars.
La dernière révision à la hausse des prix à la pompe des produits pétroliers au Togo remonte au 1er décembre 2007, au moment où le baril du brut était à 60 dollars US.
Selon des chiffres fournis par le ministère du Commerce, l’essence sans plomb devrait se vendre à la pompe à 581 FCFA le litre au lieu de 505 FCFA maintenus actuellement ; le pétrole lampant 370 FCFA au lieu de 548 et le gasoil 700 FCFA le litre au lieu de 649 FCFA.
La fin des mesures de subvention des produits pétroliers annoncée par le gouvernement constitue actuellement une épée de Damoclès sur la tête des consommateurs togolais, qui craignent une véritable érosion de leur pouvoir d’achat si les prix des carburants sont revus à la hausse.
Lomé - 09/05/2008
Panapress
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