lundi 14 décembre 2009

Deux mois au Togo : Judith Filiatrault nous raconte son expérience...Il était une fois…

le jeudi 19 novembre 2009 TOGO DEMAIN a diffusé sur sa page un article intitulé :

Deux mois au Togo : Judith Filiatrault et Samuel Bergeron y feront de la coopération internationale.

Aujourd'hui , Mlle Judith Filiatrault a accepté de partager avec nous son expérience de COOPÉRATION INTERNATIONALE au TOGO...

Merci Judith pour ce partage





LISEZ PLUTÔT :

Deux québécois cherchant désespérément un pays africain à visiter. Pourquoi l’Afrique? Parce qu’ils cherchaient à connaître mieux ces terres lointaines et méconnues des bûcherons québécois. Le destin de la vie les a amenés jusqu’au Togo. Pourquoi le Togo? Parce qu’ils avaient déjà un contact avec l’association Actions-Togo depuis leur participation à l’école d’été de l’Institut du Nouveau Monde.

Ces deux Québécois, c’est NOUS! Judith Filiatrault et Samuel Bergeron. Nous sommes étudiants en sciences humaines, et débutons une année d’Université de la Vie. Au Togo, notre mission consistait à donner des ateliers de sensibilisation sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) aux élèves d’un collège et d’un lycée de Lomé, la capitale togolaise.

Au collège Kouvahey, nous avons aussi vécu un stage d’enseignement avec des jeunes de 10 à 15 ans. Nous avons accompagné trois groupes du secondaire dans leurs cours. Judith suivait les enseignants de français et Samuel, ceux d’anglais. Cette expérience nous a fait découvrir les méthodes d’enseignement du Togo, qui sont assez rigoureuses et exigeantes. L’accueil des enseignants et des élèves a été très affectueux, et ils nous ont très vite intégrés à la vie de l’école. Leur ouverture d’esprit et leur intérêt pour les ateliers sur les OMD que nous faisions une fois par semaine ont rendu le stage fort enrichissant. Rapidement, nous nous sommes attachés aux élèves, comme eux se sont attachés à nous, et les adieux ont été très difficiles!

Très vite, nous nous sommes adaptés au quotidien africain. Le matin, réveil avec le chant des coqs et du muezzin (l’homme qui fait l’appel à la prière musulmane). L’école nous attendait à 7h00 jusqu’à l’heure du midi, puis nous occupions l’après-midi à porter de l’eau, aller au marché, faire la cuisine, préparer les futures sensibilisations ou jouer au foot, tout ça sous le chaud soleil africain, bien entendu!

Pendant notre séjour, nous avons appris les rudiments de la cuisine togolaise, qui est véritablement un art. Elle se fait surtout sur le charbon de bois, requérant l’usage d’un éventail de feuilles de palmier tressées pour attiser le feu. Chaque repas nécessite plusieurs heures de préparation, et souvent beaucoup d’effort physique, pour arriver à un résultat plus succulent d’une fois à l’autre, toujours agrémenté d’une dose généreuse de piment fort.

Nous ne partions pas au Togo avec de grandes ambitions… En fait, peu importe ce qu’on a voulu faire au départ ; ce qui ressort de cette expérience est tout simplement un peu d’humanité cueillie au fil de rencontres avec des Humains… Nous allions découvrir l’Afrique, mais nous avons d’abord rencontré les Africains. Ces rencontres ont fait de nous des citoyens du monde un peu plus éveillés. On a vite réalisé que les gens qu’on rencontrait étaient pareils à nous : sensibles à l’état actuel du monde. À la fois conscients de la réalité sociale et politique de leur pays et des pays étrangers, ces personnes qui sont devenues des amis ont été des enseignants pour nous. On est allé chercher beaucoup de motivation chez ces gens qui prennent en main de nombreuses actions collectives. On peut prendre l’exemple de cette sensibilisation sur les OMD que nous avons faite où de nombreux bénévoles se sont joints à Actions-Togo et à nous pour informer et rejoindre plus d’une centaine de personnes. C’est aussi avec eux qu’on a appris à vivre. Oui, parce qu’ils ont une culture de la politesse et du respect assez exemplaire.


De retour dans notre Québec enneigé, nous sommes convaincus plus que jamais que la solidarité Nord-Sud-Est-Ouest est nécessaire, ne serait-ce que pour vivre dans un monde en couleur. La diversité culturelle est une richesse incalculable ; il faut la protéger. Il faut aussi revoir les relations internationales pour un monde plus juste, plus ouvert, plus solidaire…

Par Judith Filiatrault

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