lundi 31 mars 2008

LA FETE TRADITIONNELLE ADOSSA / GADAO CELEBREE A SOKODE

Les natifs tem et kotokoli de la préfecture de Tchaoudjo ont célébré du jeudi 20 au lundi 24 mars, leur fête traditionnelle couplée ADOSSA/GADAO édition 2008. Chaque année cette fête tradi-réligieuse se déroule au cours du 3è mois de l’année lunaire islamique appelé « GAANI » qui signifie en Tem ou Kotokoli , mois de réjouissance.

Pour marquer l’évènement, plusieurs manifestations notamment des prières, un conseil des sages, un rituel à la grande mosquée, des danses, un cross Country et un match de football ont été organisés durant cette période dans la commune de Sokodé et ses environs.

L’apothéose de cette fête s’est déroulée le samedi 22 mars au stade municipal de Sokodé. Dans la matinée comme dans l’après-midi, une nombreuse foule parmi laquelle, les cadres natifs du milieu, les visiteurs et les touristes a pris d’assaut le stade pour apprécier la diversité du folklore Tem. Les groupes Takaï, Djouka, Gbalayo, Kétékpé, Simpa, les griots et les communautés étrangères résidant à Tchaoudjo et surtout la parade des chevaux ont constitué l’assiette culturelle vivement appréciée par la partie officielle. A 16 heures, la traditionnelle danse des couteaux à été plutôt une démonstration de force. Des objets aussi tranchants que dangereux sont soit broyés ou utilisés sans la moindre blessure à leurs utilisateurs.

Dans son intervention, le ministre de la Communication de la Culture et de la Formation civique M. Cornélius Aïdam a transmis au peuple tem, les salutations fraternelles et le message de paix, d’union et de réconciliation nationale du chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Pour le ministre « la fête traditionnelle Adossa/Gadao est l’expression exemplaire, emblématique et vivante de la diversité culturelle fondée sur l’ouverture, le dialogue, la tolérance et l’acceptation de l’autre ». Il a aussi invité le peuple Tem, à l’instar des autres ethnies, à prendre en charge, à perpétuer l’héritage culturel et à faire de tous les domaines du secteur culturel de véritables industries soumises à la loi de l’offre et de la demande.

Adossa est une danse de couteau exécutée pour célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed. La tradition veut qu’à la fin de la danse, les femmes se mettent le lendemain dans leurs belles tenues pour exécuter à leur tour la danse « Kosso » en guise de soutien à la bravoure des hommes.

Quant à Gadao, elle tire son origine du terroir Tem. L’histoire révèle que l’ancêtre Gadao aurait disparu mystérieusement en s’enfonçant dans le sol. Un étang s’y est formé et l’eau y suinte jusqu’à nos jours. Dès lors, ce mystère se célèbre tous les ans pour rendre hommage à l’ancêtre et remercier les mânes d’avoir garanti de bonnes récoltes avec l’espoir d’en avoir mieux l’année à venir.

ATOP/MK/KEK
Publié le 29 mars 2008

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