DES ETUDIANTS EN ALLEMAND DE L’UL ONT SILLONNE LE TOGO
Une cinquantaine d’étudiants en 4e année d’Allemand de l’Université de Lomé (UL) sous la direction de Dr Dadja Simtaro, enseignant chercheur dans ladite université, a séjourné du 3 au 12 mars dans les cinq régions économiques du Togo.
Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase pratique des cours théoriques de civilisation allemande sur « L’impact de la colonisation allemande au Togo ». Elle a pour but de faire découvrir à ces jeunes chercheurs, les vestiges de l’occupation germanique du Togo.
Ce périple a offert à ces pèlerins du savoir des opportunités de choix de thèmes de mémoire de fin de formation en vue de l’obtention du diplôme de maîtrise ès Lettres, option Allemand.
Durant cette randonnée, Dr Simtaro et sa suite ont visité dans le canton d’Agbélouvé (préfecture de Zio) la gare ferroviaire de la localité dont les murs portent encore l’impact des balles de la première guerre mondiale, le cimetière allemand et la fosse commune de 80 soldats togolais inconnus.
A Notsé et Wahala dans le Haho, la délégation s’est rendue sur le site de l’ancienne école du coton créée en 1903 et à la résidence de son directeur d’alors, M. Baumwollschule. Elle a également visité le cimetière de la première guerre mondiale et le pont allemand en fer sur la rivière Chra.
Dans la région Centrale, le corps expéditionnaire de Dr Simtaro est allé à la découverte de la colline de Bismarkburg à Yégué (Blitta), le site des anciens villages de déportation des chefs indigènes réfractaires à l’autorité coloniale à Aouda (Sotouboua), les bureaux de la préfecture, la résidence du préfet, l’ancien hôtel central, la poudrière, la prison et l’école allemande (Tchaoudjo).
Dans la région de la Kara, les pèlerins ont exploré dans la préfecture de Bassar les villages de Binaparba (où les habitants se sont battus avec l’armée allemande), Tchatchaminadé et Bandjéli riche en gisements de fer.
Au niveau de la préfecture de la Kozah, le cap est mis sur les sites des affrontements de janvier 1898 au bord du fleuve Kara et des soulèvements des indigènes contre l’autorité coloniale et la maison du chef Toki de Kéta.
Dans les Savanes, la maison royale et les tombes de la dynastie Nambiéma (Mango), la rivière Djémboua, lieu de rencontre entre les Allemands et autochtones de Bogou en 1900 (Tandjouaré) et l’allée de kapokiers géants de l’époque allemande conduisant au domicile de feu chef canton Odanou Mangba, ont été visités.
Sur le chemin de retour, les membres de l’équipe se sont rendus à Kamina où se trouvent les ruines de l’ancienne station Telefunken qui date d’octobre 1913. Ils ont aussi marqué une pause à Kpalimé pour se familiariser avec l’ancienne résidence du commandant de Cercle allemand devenue aujourd’hui la demeure des préfets de Kloto.
ATOP/SAS/MD
Publié le 15 mars 2008
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