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lundi 16 novembre 2009
Hilaire Logo Dossouvi ou le destin d'un visionnaire incompris
" Icône de la revendication des libertés démocratiques " pour les uns, "pionnier de l'avènement de la démocratie" pour les autres, Hilaire Logo Dossouvi vit actuellement une situation peu enviable au regard de l'acharnement de la presse privée à son encontre et l'hostilité de certains milieux politiques de l'opposition qui ne ménagent pas de critiques à son égard pour avoir choisi de soutenir l'actuel chef de l'Etat, Faure Gnassingbé.
Hilaire Logo Dossouvi, l'enfant terrible de Yoto, instigateur des événements du 5 octobre 1990, ne cessera jamais de faire parler de lui. Cet ancien étudiant de l'ISPE (Institut Supérieur de Presse du Conseil de l'Entente) est aujourd'hui la cible de critiques dans la presse privée écrite et de certains opposants qui ne tarissent pas d'injures à son encontre. Le seul crime reproché à " l'icône de la revendication des libertés démocratiques " est d'avoir eu le courage de dire haut ce que beaucoup de Togolais pensent bas, à savoir que le Togo connaît depuis quelque temps une évolution, voire une amélioration au plan des libertés individuelles.
Pour certains, une telle prise de position est le signe de la dégénérescence politique et de la contagion de " la ventrocratie " qui gagnent de nombreux leaders politiques. Selon d'autres, c'est la marque de la trahison du peuple.
La question que tous ces gens se posent est celle-ci : Comment peut-on combattre durant deux décennies le père et prétendre soutenir ensuite le fils ?
S'il faut se résoudre à cette seule dimension de la chose, beaucoup de leaders de partis d'opposition se verront jeter la pierre eux aussi pour avoir à un moment où à un autre collaboré avec le fils. Gnininvi et Agboyibo, même Gilchrist Olympio ne nous démentiront pas. Pour notre part, nous pensons que l'important en politique ne se résume pas au nombre d'années de combats, mais au résultat.
Certes, depuis l'enclenchement du processus démocratique le 5 octobre 1990, le Togo n'a pas encore atteint le niveau de prospérité rêvé. L'incompréhension des politiciens et la rigidité du régime du feu président Eyadèma a entraîné un retard dans plusieurs domaines.
Mais Dieu merci, depuis 2005, les choses ont commencé par changer peu à peu. Et il faut être animé d'une mauvaise foi pour ne pas reconnaître que le chef de l'Etat Faure Gnassingbé, à qui nous sommes loin de faire des éloges, a posé des pas salutaires.
Un proverbe ghanéen nous enseigne qu' " il faut aider celui qui grimpe un arbre à atteindre les fruits plutôt que de le décourager ". C'est ce que semble faire aujourd'hui Logo Dossouvi en appelant les Togolais de bonne foi à soutenir le président Faure Gnassingbé pour qu'il parachève les réformes engagées. Car un Togo moderne, avec des institutions réformées et justes profitera à tous ses fils, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent. Logo Dossouvi aime dire à qui veut l'entendre qu'il n'a pas fait son choix au hasard mais à la suite d'une profonde analyse des actes du chef de l'Etat et d'une lecture de ses intentions réelles pour le Togo.
Beaucoup de Togolais ne comprennent pas aujourd'hui pourquoi la presse s'acharne tant sur un homme pour avoir émis une opinion. Si telle devait être la réaction, à quoi se résumerait la liberté d'opinion tant réclamée ?
Tout compte fait, ces agitations de la presse paraissent loin de décourager le pionnier de la démocratie. L'homme arbore un large sourire quand on lui demande si son choix est motivé par un " geste " du chef de l'Etat. " Ce que je cherchais en 1990, je l'ai trouvé avec le président Faure. Ce sont les libertés individuelles, le pluralisme politique, la démocratie. Le chef de l'Etat y est favorable et je le soutiens ", répond-il.
La virulence des critiques pousse de plus en plus les Togolais à adhérer à la vision du responsable du FEG FAN'S CLUB.
Pour notre part, nous en déduisons que si en 1990 M. Logo a pu être persécuté en raison de ses opinions sur le régime d'Eyadèma et qu'il est vilipendé aujourd'hui par une certaine presse pour ses mêmes opinions, c'est sans doute son destin qui le veut ainsi. Un destin incompris.
Mais en fait, que proposent les pourfendeurs de Dossouvi qui ont brillé par leur tare depuis 20 ans ? Rien ! S'ils n'ont rien à proposer de meilleur aux Togolais, alors qu'ils se taisent !
A.G.
SOURCE AgoraPress
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